1. Allâh – Le Nom de Dieu dans le Saint Coran
"Moi, et Moi seul suis Allah. Il ne peut en être, point d’autre et il n’en sera jamais qu’Un seul à adorer que Moi.” (20:14)
Ses versets (Ayât) dans le Saint Coran ont passé le jugement qu’Il est Allah – Gloire à Lui, il n’y a pas d’autres Dieux que Allah - Lui seul possède ce Nom, aucunement partagé avec un autre. Il est le seul Être qui réunit tous les êtres
(al-Wajûd al Jâmi‘). Toutes choses dans l’univers proviennent de l’équilibre de l’Unificateur de Tout.
Allah est le puissant nom de l’Être Auto Existant et Auto Suffisant, Qui contient tous les attributs parfaits, Qui est dépourvu de toute faiblesse et défaut, est seul digne d’adoration, est sans partenaire ou pair et est source de tout Amour et de Grâce. A la différence du mot “dieu” en Arabe, le mot Allah n’est jamais utilisé pour un autre sujet ou être. C’est un nom substantif, ni attributif ni descriptif et est inclusif de tous ses autres noms et attributs et a primauté sur tous autres titres.
Lorsque Moïse reçu sa mission Divine, les paroles suivantes lui furent adressées:
"O Moïse! Assurément Je suis, Allâh, Le Seigneur de tous les mondes" (28:30, 27:9)
Dans ces versets, Le Seigneur de tous les mondes révèle à Moïse Qui est en train de lui parler. Le mot Allah est par conséquent le mot approprié, alors que Le Seigneur de tous les mondes (Rabbul-Alamîn), est Son premier et le plus employé titre. Allah est un nom personnel (Ism al-Dhât) appliqué à l’Être Suprême et distingué de tous les autres noms qui sont appelés Asmâ’ al-Sifât, ou de noms désignant des attributs de Dieu.
Le mot Allah est Jâmid dans le vocabulaire technique de la grammaire, c’est-à-dire qu’il n’est pas dérivé de tout autre mot. Dans la prononciation d’Allah, l’accentuation se fait sur la lettre ‘L’. Le mot Allah, n’est pas une construction d’ al-ilâh comme certains le pensent, mais est un mot différent et indépendant. Les deux premières lettres Al dans le mot Allah sont ses parties intégrales, inséparables du reste du mot. Elles ne signifient pas l’article défini Al en arabe qui est l’équivalent de “Le” en français. En arabe, Le préfixe Al devant le nom est ajouté pour accentuer le mot dans un sens superlatif ou de “tout”, par exemple al-Rahmân – Le Plus Miséricordieux. Sîbwaih, le célèbre grammairien, et Khalîl, le fameux linguiste, disent, “Depuis que Al dans le début du mot Allah est inséparable de celui-ci, il est alors un simple substantif, qui n’est dérivé d’aucun autre mot.”
Si Al dans Allâh était un préfixe additionnel, la forme yâ Allâh, (O Allâh!) qui est correcte, n’aurait pas été permise en vertu des règles de la grammaire arabe, tout comme la forme yâ al-ilâh or yâ al-Rahmân n’est pas permises en arabe. De plus cette supposition signifierait qu’il y avait différents dieux - âlihah (pluriel de ilâh), un de ceux qui devint graduellement connu comme al-ilâh et fût alors contracté en Allah. Cette supposition n’est pas correcte. Allah a toujours été le nom de l’Être Éternel (Hughes: Dictionary of Islam), aussi le mot Allah n’a jamais été appliqué à quelqu’un d’autre qu’à l’Être Divin. Les Arabes païens eurent de nombreux ilâhs ou dieux, mais aucun d’eux n’a jamais été appelé Allah.
Celui-ci étant le nom propre de l’Être Suprême, il n’a donc pas d’analogue ou équivalent dans aucun autre langage du monde. Le mot Dieu est appliqué à tout objet de culte religieux. Ce mot dérive de Dyeus, le nom d’un dieu païen. Le mot Dieu est aussi employé dans la théologie Chrétienne en référence au Fils de Marie, ou au Père – l’un de la Trinité, et ainsi ne respecte pas strictement et proprement les exigences du monothéisme. Jéhovah, qui est une expression araméenne ou le mot hébreux Ya Howâ, littéralement plus proche de ‘O ! Ca!’ ou ‘O! Vous !’ employée pour s’adresser à une divinité, l’emphase porte sur Huwa qui souligne l’Être, donc il peut difficilement être un nom propre. Les Indiens donnent à leur divinité supérieure le nom de Par-Mâtma (La Merveilleuse Âme), Par-Barham (le Grand et Merveilleux), Par-Mishwar (le Grand Roi ou Possesseur), Les Parsis à leur Dieu suprême le nom de Yazdan et Hermes. Dans la religion Sikh, leur grande Divinité est appelé Satt ce qui signifie la Vérité. L’utilisation de Jéhovah dans le Nouveau Testament par les Témoins de Jéhovah est une nouvelle invention. Dans la version grecque originale et dans les versions plus anciennes du Nouveau testament ce nom ne fût jamais employé et Jésus ne prononça jamais le nom de Jéhovah. Bien que la plupart des Chrétiens sont ignorants du fait que Jésus parlait l’araméen et qu’il employa lui aussi le mot Allah (ou ‘Allaha’). Les Chrétiens parlant les langues sémitiques l’utilisent encore. Dans les écritures grecques et latines il fut traduit par theos ou deos, le mot générique pour ‘god’ (dieu) dans ces langages. Ces mots dérivent de Dyeus, le nom d’un dieu païen. Pareillement le français ‘dieu’ ou l’anglais ‘deity’ proviennent de l’étymologie du même mot.
Les noms trouvés dans les autres langues désignant l’Être Suprême ne sont ni attributifs, ni descriptifs et peuvent être employés au pluriel comme au féminin (ex: dieux, déesse) Alors que le mot Allâh ne peut être traduit et ne peut jamais être employé dans une forme plurielle, féminine ou autre puisque le mot Allah ne possède pas de racine. Allah dit:
"Lui connaissez-vous un autre nom (qui comprend tous les Attributs de la perfection), et ne savez-vous pas qu’il n’y a personne qui est appelé de même." (19:65)
Les gens acceptent le nom d’une divinité quand elle est employée dans leur langue, mais dès que ce nom est employé par un autre peuple pour leur Divinité, il y a une sensation de préjudice et de rejet. Le Saint Coran a souligné ce comportement par ces mots : Et quand il leur fût dit, 'Prosternez-vous devant le Plus Miséricordieux (Rahmân)', ils disent, 'Quelle chose est-ce le Plus Miséricordieux?' (25:60). Les gens ont une conception personnelle de leur Dieu, avec laquelle ils se rattachent à Lui et dans laquelle ils Le recherchent. Aussi longtemps que la Divinité leur est présentée selon leur connaissance et leur conception, ils La reconnaissent et La consacre, alors que si la Réalité leur est présentée sous une autre forme avec un autre nom, ils La renient, La rejetant et La traitant avec irrespect, tout en pensant agir de façon juste et appropriée.
Le Saint Coran n’a pas présenté une nouvelle Divinité, mais a présenté le même Être éternel Qui à toujours été présent dans le cœur illuminé des hommes, dans la conscience humaine (30:8), dans les cieux et la terre, Qui est visible dans le miroir des lois de la nature et apparent dans le livre de la nature (30:30). Il est le même Dieu que le Dieu d’Abraham, d’Ismaël, Isaac, Jacob, Moïse, Jésus, Bouddha, Krishna, Rama, Confucius et de tous les autres prophètes connus ou inconnus de nous (2:4; 2:132-133,136: 3:84; 40:78; 42:13). Il est l’Être qui unit en lui-même tous les Attributs parfaits et est libre de toutes imperfections, il est le point culminant de la beauté et de la bonté.
Il dit dans le Saint Coran:
"Je suis Allâh, le Tout-Puissant, Le Sage" (27:9)
2. Allah - Le Dieu du Saint Coran Qur'ân
Allah, il n’y en a point d’autres, il ne peut en être et il n’en sera jamais qu’Un seul à adorer que Lui, l’Éternel Vivant, Celui qui Subsiste par Lui-même et Pourvoyeur de Tout. La somnolence ne peut agir sur Lui, ni le sommeil. Tout ce qu’il y a dans les cieux et tout ce qu’il y a dans la terre Lui appartient. Qui donc intercèdera auprès de Lui, sans Sa permission? Il connaît leur futur et leur passé, ils ne comprennent rien à Son savoir et n’en retirent que les éléments qu’Il plaît à Lui-même de leur donner. Son savoir et sa souveraineté s’étendent par delà les cieux et la terre et le maintien de ceux-ci ne L’accable pas. Il est le Suprême, Le Magnifique” (2:255)
“Il n’y a rien comme Lui (Il est au dessus de toutes comparaisons), et Il est Celui Qui Entend Tout, Celui Qui Voit Tout”. (42:11)
“Dis, ‘Y a t’il un de vos partenaires (associé avec Dieu) qui commence le cycle de la création et le continue ?’Dis, ‘C’est Allah Qui commence le cycle de la création et le continue. Desséché alors êtes-vous, étant déviés (de ce fait) ’ Demande, ’Y a t’il un de vos partenaires (avec Dieu) qui conduise à la Vérité (à travers la révélation) ?’ Dis, ‘C’est uniquement Allah Qui conduit à la vérité. Est-il plus sûr de suivre Celui Qui guide vers la vérité ou celui (assumant qu’il est dieu ou fils de dieu) qui ne peut trouver le chemin (par lui-même) à moins d’être guidé ? Alors, quel est l’importance pour vous ? Comment jugez-vous ?” (10:34)
Il est Allah, Gloire à Lui, Il n’y a pas d’autre Dieu que Allah – C’est le seul Être qui comprend tous les Êtres (al-Wajûd al Jâmi‘), et aucun adorateur de Dieu n’adore rien d’autre que cet Être (al-Wajûd). Il n’y a rien comme Lui (Il est au dessus de toutes comparaisons), et Il est l’Auditeur de Tout, Celui Qui Voit Tout et Il nous a commandé de n’adorer que Lui.
Tout ce qui est dans les cieux et sur terre témoigne de la Gloire d’Allah. Et Il est le Tout Puissant, le Sage. Le Royaume des cieux et de la terre Lui appartient. Il donne la vie et provoque la mort et Il est le Possesseur de la puissance nécessaire pour accomplir Sa volonté. Il est le tout Premier (il n’y avait rien avant Lui), et (Il existera jusqu’à) le Dernier (Il n’y aura rien après Lui), et quand rien ne restera, Il restera (Il est un Être Éternel). Il est l’Être Suprême (Il n’est subordonné à personne). Et (bien qu’Il comprenne tout Il est Inconcevable. Il a la totale connaissance de toutes choses. (57:1-3). Les regards ne peuvent le saisir, mais Lui saisit tous les regards, Il est l’Être Subtil (Insaisissable et imperceptible), l’Omniscient. (6:103)
Il est insaisissable, et unique, bien que la connaissance de la Réalité d’Allah (Son Essence, Haqîqat al-Dzât), ne puisse être perçue à travers des faits logiques (Dalîl) ou des considérations rationnelles (Burhân Aqlî) tout comme aucune définition ou description ne peuvent le cerner.
Il est le Créateur des cieux et de la terre. Avant cela, Il était et rien n’était avec Lui, et maintenant Il est, après qu’Il eut créé tout, comme Il était. Il possédait tous Ses Attributs même après qu’Il ait donné vie à l’univers et aucun nouvel Attribut de Lui n’entra dans la vie. En d’autres mots avant Sa création Il décrivit et Se nomma Lui-même par les noms que Ses créatures l’appellent aujourd’hui. Ainsi lorsqu’Il désira l’existence de l’Univers, Il créa celui-ci à partir de Son désir sacré (al-Irâdat al-Muqaddas) en accordance avec Son savoir qu’Il appelle Lui-même al-‘Alîm – Celui qui possède la connaissance totale et parfaite de tout.
Il est Rabb al ‘âlamîn –Le Créateur et le Nourricier vers la perfection de tous les univers. ‘Alamîn traduit ici comme ‘tous les univers’ trouve ses racines dans ‘alama qui signifie « connaître ». Ainsi ‘Alamîn sont les moyens par lesquels l’on peut connaître le Créateur. Par cela ‘alamîn signifie toutes formes de création par lesquelles le Créateur est révélé. Au sujet de l’origine de la création, nous lisons:
Il se dirigea à travers l’espace. Observez ! Il était (comme) une masse de gaz (poussière), et Il lui dit (l’espace) et au monde, ‘Venez tous deux en soumission à Moi, de gré ou non.’ Ils dirent, ‘Nous vous obéissons de notre pleine volonté.’ (41:11)
En accord avec Alî Ibn Abî Tâlib et d’autres penseurs (Ashâb al-Fikr) " La Poussière" est la première réalité universelle. Alors Allah Se manifesta par une théophanie de Sa Lumière sur cette "Poussière". Dans cette "Poussière" était l’univers entier dans ses potentialité et intelligence (Salâhiya) et chaque chose de "Poussière" – vivantes ou non, qui ont reçu cette Lumière en regards à leur état préparatoire (Isti'dâd) et de potentialité, tout comme les coins d’une pièce reçoivent la lumière en fonction de leur éloignement de la lampe. Il dit qu’Il est la Lumière, et Il se compare à une Lampe:
Allah est la Lumière Absolue des Cieux et de la Terre. Sa Lumière peut-être comparée à une (splendide et étincelante) colonne pourvue d’une lampe. La lampe est à l’intérieur d’un globe de cristal. Le globe de verre est telle une étoile scintillante. La lampe est éclairée grâce à (de l’huile provenant d’) un olivier bénit, lequel n’appartient ni à l’est ni à l’ouest (le monde entier est uni en son repli). Son huile rougeoie et rayonne d’elle-même sans que le feu ne l’ait touchée. Elle (la lampe) est une combinaison d’une multitude de lumières. Allah guide vers Sa lumière quiconque veut (être illuminé). Allah offre aux hommes de magnifiques paraboles, et seul Allah à pleine connaissance de toutes choses (24 :35)
Dans cette "Poussière" rien n’est plus proche de la Lumière dans la révélation que Mahomet transmit par ses disciples.
(La Lumière est maintenant répandue) dans les maisons dans lesquelles Allah à commander d’être vénéré et Son nom y être commémoré. En dedans (il y en a de ceux qui) glorifiez Le les matins et les soirs,
Hommes, dont ni le commerce ni le marché ne distraient de l’adoration (du nom de) Allah et de l’observance de la Prière et de la présentation du Zakât (- devoirs de purification) de façon régulière. Ils redoutent le jour ou les cœurs et les yeux seront dans un état d’agitation et d’angoisse.
Avec comme résultat qu’ Allah leur accordera la récompense en regard à leurs plus justes actions et (même) leur donnera beaucoup plus par Sa grâce et Sa générosité. Et Allah subviendra sans restriction à quiconque Il veut. (22:36-38)
Le cosmos est un royaume sensoriel, et son Maître est masqué. C’est pourquoi Il Se décrit comme étant caché (al-Bâtin) sous les masques des ténèbres (Zulumât) et dans les masques de la lumière (Nûr). Le cosmos ne peut L’apercevoir et Il ne peut être démasqué, ainsi cette Réalité Présente ne sera jamais connue complètement par une chose originelle.
C’est pourquoi Il dit:
"Il n’est pas donné à un être humain qu’ Allah lui parle sinon par révélation directe (Wahî) ou par le biais d’un masque ou par l’entremise de messagers qui révèlent aux hommes ce qu’Il Lui plaît selon Son commandement" (42:51)
La parole de Dieu est Sa connaissance, laquelle Il communique à certain de ses serviteurs sélectionnés, qui viennent à Lui pour le connaître à travers Sa parole (Kalâm). C’est la connaissance la plus définitive et absolue (Ilm al-Yaqîn), laquelle repose au dessus de la mesure de l’intellect et ne peut être atteinte par des réflexions et des considérations. Ce savoir de Lui est accordée seulement aux prophètes (Ambîya), et à Ses Amis (Awliyâ) et au "gens de la révélation" (Ahl al-Kashûf).
Les choses originelles ne font pas partie de l’Auto Suffisance et de l’Indépendance. Son Auto Suffisance veut qu’Il ne soit pas dépendant de sa création en aucun cas, aussi Il n’a pas besoin d’un fils ou d’une fille.
Le thème principal du Saint Coran, celui qui prédomine sur tous les autres est l’Unité de l’Être (Wahdat al-Wajûd). Ce concept d’Allah, présenté dans le Saint Coran, est celui d’un embrassement de tout, tous les autres concepts n’en sont que des facettes. Il se décrit Lui-même dans Surah Ikhlâs: "Lui Allah est Un dans Son Unique Être. Il est l Éternel Refuge en égard à notre dépendance envers Lui. Il n’engendre personne dans Son identité et dans la relation envers nous, non plus qu’Il ait été engendré, et qu’Il n’a pas d’égal". Nous, partie de nos semblables engendrons et sommes engendrés, en cela nous dépendons de Lui. Aussi Il se décrit Lui-même et distingue son Essence dans les mots "Allah est Un". En effet Allah ne nous à pas donné une meilleure description de Lui. Nous le connaissons à travers Ses Attributs et la multiplicité de Ses Attributs sont bien connus.
3. Les Attributs du Noms de Allah
Allah Se manifeste à Sa création à travers ses Noms Divins et Attributs, et ils sont nombreux. Il y a Ses Noms qui le font connaître comme le Savant, le Puissant, l’Auditeur le Voyant, le Vivant, le Répondant et le Reconnaissant. Il y a les Noms descriptifs comme le Premier, le Dernier, le Magnifique, le Caché, et il y a les noms qui nous font connaître Ses actions tel que le Créateur, le Pourvoyeur, le Façonneur. Il y a les noms de Son Unicité et de Son Omnipotence. Ses Attributs sont de différents degrés (Marâtib). Les chapitres suivants vont tenter d’expliquer certains de Ses plus beaux Noms et Attributs.
3.1 Quatre Attributs Fondamentaux de Allah
Toutes louanges parfaites et sincères appartiennent à Allah uniquement, le Créateur et le Nourricier dans l’accomplissement (Rabb) de tous les mondes, le Plus Gracieux (Rahmân), Le Toujours Miséricordieux (Rahîm), Maître (Mâlik) du Jour de la Rétribution (1:1-4, 2:163)
Le Saint Coran commence avec le nom d’Allah et le nom Allah arrive au tout début du chapitre d’Ouverture (al-Fâtihah) du Saint Coran. Rabb est le suivant, aucun autre attribut d’Allah n’est mentionné aussi fréquemment. Juste après Rabb viennent les attributs Rahmân et Rahîm et finalement Mâlik. Le nom d’Allah est répertorié quelques 2697 fois dans le Saint Coran, Le nom Rabb apparaît 978 fois, le nom Rahmân et Rahîm 376 fois.
3.1.1 Rabb al âlamîn - Créateur, Pourvoyeur, Nourricier
Rabb al âlamîn est le premier attribut d’Allah. Il n’est pas Abb (Père), plutôt Rabb des nations, créations, mondes et de toutes sortes de créatures et de choses avec leurs catégories communes (- al âlamîn comme dit le Saint Coran). En accord avec Lisân al-‘Arab, Tâj al-Urûs et Mufradât-i-Râghib, les trois plus authentiques lexiques, le mot arabe Rabb a beaucoup de connotations, tel que Maître, Chef, Décideur, Fournisseur, Pourvoyeur, Celui Qui Récompense, Celui Qui Perfectionne, Souverain, Créateur, Mainteneur, Dépositaire des Propriétés des choses de la nature, Développeur, Architecte des Règles et des Lois de l’Épanouissement des Choses, Régulateur, Nourricier des choses de telle manière à leur faire remplir une condition après l’autre pour parvenir à leurs objectifs de perfection et d’accomplissement, Organisateur des différents niveaux à travers lesquels elles doivent passer pour accéder à l’accomplissement, Auteur de toutes les existences Qui en à le titre exclusif et sans partage. Ainsi le mot Rabb signifie des douzaines de processus par lesquels une chose passe dans le cheminement de la création et de l’évolution avant d’atteindre son développement final. Ces significations n’ont pas été détournées de ce mot Rabb. Tous les dictionnaires standards de la langue arabe font mention de toutes ces significations lorsqu’ils font le développement de la racine Raba . En Anglais le mot Rabb est généralement traduit par Lord (Seigneur), mais ce mot ne peut transmettre toute la signification réelle du mot arabe originel Rabb. Le processus de création contenu dans le mot Rabb couvre, avec l’exception, bien sur, du Créateur Lui-même, toutes choses existantes qu’elles soient du royaume de l’esprit ou du royaume des corps, qu’elles soient de la création terrestre ou célestes.
Comme Rabb al âlamîn Comme Rabb al âlamîn Il a fourni tous les moyens matériels pour toutes les conditions physiques de toutes les espèces de créatures et sans aucune discrimination, comme la nourriture, les graines, l’air, l’eau, la lumière et beaucoup d’autres choses:
Ne croiriez-vous pas réellement en Lui (- the Rabb) Qui créa la terre en deux ages ? Et faites-vous des égaux avec Lui ? Il est le Seigneur (- the Rabb) des mondes. Il mit dedans (- sur la terre) de solides montagnes s’élevant au dessus (de sa surface) et la baigna de Ses bénédictions et y plaça diverses provisions selon une mesure établie, (les provisions to which) tous ceux qui en ont besoin ont des droits égaux, (et tout cela Il le créa) en quatre ages. (41:9-10)
Toute la création porte Sa signature. Il est le Rabb du monde des éléments et de l’ordre, depuis que les éléments sont venus de l’ordre et que les composés ont été façonnés:
Alors Il se dirigea à travers l’espace. Observez ! Il était (comme) une masse de gaz, et Il (-Le Seigneur-Rabb) lui dit (l’espace) et à la terre, ‘Venez tous deux (en soumission à Moi), de gré ou non.’ Ils dirent, ‘Nous vous obéissons de notre pleine volonté.’ (41:11)
Il commande non seulement la formation des composés d’éléments, mais aussi le processus de réversibilité, commandant la formation des éléments des composés.
Est-ce que ceux qui doutent ne voient pas que les cieux et la terre étaient (une fois) une masse toute fermée, là Nous les louons à part. Et c’est de l’eau que Nous avons créés toute vie. Ne croiront-ils pas? Et Nous avons fait de solides montagnes sur la terre ainsi elles peuvent être une source de bénéfice et d’approvisionnement pour les hommes et au cas ou elles devraient trembler avec eux. Et Nous y avons fait de larges passages où les hommes peuvent trouver la bonne direction pour atteindre le but. Et Nous avons fait du ciel un toit, bien protégé, encore se détournent-ils ne portant aucune attention à ses signes (des cieux). Et c’est Lui Qui créa la nuit et le jour, le soleil et la lune. Ils se déplacent tous en douceur dans (leur respective) orbites. (21:30-33)
Donc le mot Rabb al âlamîn invite non seulement à l’idée de création mais aussi à celles de la régulation, de l’achèvement et de l’accomplissement, de l’évolution des choses de l’état brut à la plus haute perfection : Le mot Rabb al âlamîn signifie aussi le nourrissement d’une chose de telle manière à lui faire passer une condition après l’autre jusqu’à l’atteinte de son objectif de perfection et d’accomplissement. Par conséquent Rabb n’est pas seulement l’Auteur de toute existence, Qui n’a pas seulement donné à la création entière ses moyens de nourrissement (41:9-10), mais a aussi préalablement ordonné pour chacun une sphère de capacité et à l’intérieur de cette sphère a fourni les moyens par lesquels il continue à atteindre graduellement ses buts de perfections:
Nous créons un être humain à partir d’un extrait de cendre; ensuite Nous le réduisons en une goutte de sperme (et le plaçons) dans un endroit sûr ; ensuite nous formons le sperme en un grumeau ; ensuite Nous développons le grumeau en un morceau de chair; ensuite Nous façonnons les os en dehors de ce morceau de chair, ensuite Nous habillons les os avec de la chair, après quoi Nous le faisons évoluer en un autre être. Ainsi loué soit Allah le Meilleur des Créateurs. Alors dès que vous avez passé (ces sept niveaux physiques et spirituels) vous vous dirigerez vers la mort. Alors (après la mort) vous ressusciterez (pour une autre progression sans fin) au Jour de la Résurrection (23:12-16).
Le Saint Coran dans les versets ci-dessus attire notre attention sur le principe évolutif du travail dans la création des choses vivantes et non vivantes dans leur sphère. Il établit l’élaboration d’un grand schéma sous l’œil toujours vigilant de Rabb al âlamîn à travers des centaines et milliers d’années dans certains cas, dans le dessein d’amener les choses à leur perfection ultime.
Le développement progressif des choses rend toute la création encore plus magnifique et Allah devient le plus méritant et vénérable de tous. Cette évolution ne prévaut pas seulement dans le monde physique mais aussi dans le monde spirituel, et aussi bien dans les Révélations (Wahî and Ilhâm) de Dieu. Comme les choses croissent, se développent et changent, elles ne le font pas par elles-mêmes, elles suivent toutes un développement progressif par niveaux, ainsi en est-il du développement spirituel. Toute vie spirituelle est sujette à la Noblesse d’Allah et Il fournit constamment les moyens à travers les révélations (Wahî, Ilhâm) pour l’avancement spirituel de l’humanité. Car Allah à créé les êtres humains à une fin de progression illimitée, et derrière chaque niveau d’évolution il y en a un autre dans un processus infini comme nous pouvons lire:
Il est Celui Qui vous à fait évolué d’une entité vivante, ensuite (Il vous a fournit) une demeure permanente (commençant après la mort jusqu'à la demeure éternelle finale du paradis) et un hébergement temporaire (de la naissance à la tombe). En vérité Nous avons expliqués (Nos) signes en détails pour des hommes qui comprendraient. (6:98)
Certaines personnes nient Sa Providence et disent que ce qu’ils reçoivent est la conséquence de leurs actions. Les croyants de Tanâsukh ou incarnation et certains adeptes de la religion indienne pensent, que si certains d’entre-nous n’avaient pas pêché d’une façon particulière et n’étaient pas nés sous la forme de vaches et de buffles dans une précédente incarnation il n’y aurait pas eu de lait. Ils allèguent aussi que quoi qu’ils reçoivent dans cette vie est le fruit de l’action de certaines personnes dans leur vie antérieure. Tel que les adorateurs d’images croient que leurs idoles sont des personnifications Divines. Ces personnes ont perdu le chemin, et les très ouverts versets du Saint Coran rejettent de tels concepts et nous disent que toutes louanges parfaites et sincères appartiennent à Allah seul, le Seigneur de tous les mondes.
L’affirmation qu’Allah est Rabb al âlamîn s’oppose clairement à ceux qui cherchent à confiner la Providence et la Grâce de Dieu à leur propre pays et peuple, croyant que les autres communautés ou peuples d’autres pays ou d’ages n’ont pas été créés par Dieu ou qu’après les avoir créés, Dieu les a rejetés ou oubliés. Ils peuvent aussi croire que tous les Prophètes et Messagers furent choisis parmi les enfants d’Israël et que Allah fût si fâché avec les autres peuples qu’Il n’eût la moindre pitié pour eux même lorsqu’Il les trouva dans l’erreur ou dans un état d’ignorance, ou que la révélation Divine et la parole Divine resteront toujours restreintes aux frontières de l’Inde et d’Israël. Ces gens n’acceptent pas Allah comme Rabb, le Seigneur de la Providence Universelle. Quand Il est le Seigneur de la Providence Universelle et pas seulement le Seigneur d’Israël ou le Seigneur de Bharat et Arya Varta, pourquoi devrait-il s’attacher à un peuple en particulier et à un age en particulier? C’est de la partialité et du favoritisme. Le Saint Coran dénonce de telles notions et présente de diverses façons que Allah a pourvu aux besoins matériel de tous les peuples de tous les pays et Il a pourvu aux besoins spirituels de tous les peuples:
Il n’y a pas eu de peuples sans un Annonciateur et un Prophète (35:24)
C’est pourquoi aucun peuple ne peut avoir de cause pour se plaindre qu’Allah ait été gracieux seulement envers certaines nations et pas envers d’autres, ou qu’il fût donné à un peuple particulier un livre par lequel ils peuvent être guidés de cette manière et que d’autres ne le peuvent pas, ou qu’Il Se soit manifesté à travers Ses paroles, révélations et signes à un age mais est resté caché et silencieux dans un autre. C’est pourquoi Le Saint Coran dit:
(Nous avons envoyé cette révélation) par crainte que vous disiez, ‘Le Livre n’a été révélé qu’à deux communautés (- Les Juifs et les Chrétiens) avant nous, et (comme pour nous) nous sommes restés ignorant de ce que ceux-ci (les Livres) disent. ’Ou par crainte que vous disiez, ‘Fusse le Livre révélé à nous que nous aurions été sûrement bien mieux guidés qu’eux. (6:156-157)
En étendant Sa Providence universellement Il a disposé de toutes ces objections et exerça une telle bienveillance universelle qu’à aucun peuple ou age ne fût refusé la bienveillance de Sa grâce matérielle et spirituelle. Comme Rabb al âlamîn Il est la source de toute grâce et chaque capacité opère de Lui, et chaque chose qui existe est sustentée par Lui. Il est le support de toute créature. Sa grâce englobe tous les peuples et toutes les époques.
Et en effet Nous avons déjà envoyé (Nos) Messagers devant vous. Il y en a certains dont Nous vous avons mentionnés et de ceux-ci il y en a certains dont Nous ne vous avons pas mentionnés. (40:78)
Cela crée un sens du respect et de l’honneur envers tous les prophètes qui sont apparus parmi les différentes nations du monde et par l’acceptation que tout ce qui a été envoyé par Allah ouvre la voie à l’unité entre les nations et à la paix par la religion. Ces paroles nous disent aussi que le Judaïsme, le Christianisme, l’Hindouisme, Le Bouddhisme, l’Islam et toutes les croyances semblables sont à l’exception de différents aspects une seule et même religion, qui dans leur pureté originelle véhicule le même message de l’Unité de Dieu. Leur religion était la soumission à la volonté d’Un Dieu et de faire la paix leur Créateur et la Création:
Et Nous n’avons pas envoyé de Messager devant vous mais Nous L’avons révélé, (disant), ‘La vérité est qu’il n’y pas d’autre, ne peut être et ne sera jamais qu’Un digne de culte que Moi, alors adorez Moi (seul)’ (21:25)
C’est pourquoi nous devrions croire en tous ces prophètes, comme en la fondation d’une fraternité universelle. Cela pose la base solide de paix et d’harmonie parmi les religions du monde. Ainsi la source de toutes écritures Divines, Bible, Vedas ou d’autres similaires appelés Livres Saints, est la même. Les révélations Divines ou la communion d’Allah avec des êtres humains, hommes et femmes, sont un facteur nécessaire à l’évolution de l’humanité. Ce cadeau Divin est accordé à toutes les nations du monde. Il n’a pas élevé Ses Prophètes uniquement dans la Terre Sainte de Palestine mais sur tous les continents. Ce fût de L’Inde que Rishîs, Prophètes et saints comme Bouddha, Rama, Krishna et Guru Nanak furent choisis et où les Saintes Écritures, les Vedas furent révélés en Sanskrit il y a des milliers d’années.
Allah étant Rabb al âlamîn abolit toutes distinctions individuelles et raciales et nous dit que le plus noble d’entre nous à la vue de Allah est celui qui se préserve du mal, et qui est le plus vertueux (2:177); et ainsi ouvre la porte au dialogue entre les religions du monde, et instaure une grande fraternité entre toutes les races, tribus et nations. Personne ne peut être déshérité d’aucun de ses droits en regard de sa race, de son langage, de sa couleur ou de son sexe et aucun de nous n’est un croyant en Allah tant qu’il ne reconnaît pas seulement la vérité de tous les Prophètes précédents mais aussi en l’origine Divine de leurs enseignements (2:4; 2:136; 3:84). Nous pouvons comprendre les différences d’opinion survenant des différences de tempérament. Elles peuvent conduire à l’existence de plusieurs écoles de pensée, mais elles ne peuvent pas altérer la foi fondamentale et véritable, pour autant que les principes cardinaux soient considérés dans leur pure intégrité. C’est pourquoi il nous fût dit:
Assurément, ceux qui (enseignent de) croient (dans l’Islam), et ceux qui suivent la religion des Juifs, des Chrétiens, des Sabéens, quiconque de ceux véritablement croit en Allah et dans le Dernier Jour et agit vertueusement auront leur récompense avec leur Seigneur, et n’auront plus peur de rien, ni ne seront attristés. (2:62)
3.1.2 Rahmân - Le Plus Miséricordieux
Rahmân est le second attribut de Allah. Allah dit:
Invoquez-Le Allah ou invoquez-Le al-Rahmân, Invoquez-Le comme vous le désirez, tous les plus beaux Noms sont à Lui (17:110)
La différence entre Rabb et Al-Rahmân, étant que Rabb est une Providence holistique au moyen duquel l’univers entier est entré dans l’être et continue à être sustenté et nourrit alors que l’attribut Al-Rahmân, - Le Plus Miséricordieux, est une grâce extraordinaire éternelle qui s’applique seulement au royaume des vivants sans référence à un mérite ou droit quelconque en relation à leurs exigences respectives, ce n’est pas une récompense d’ une action de leur part. L’extraordinaire sollicitude de Rabb pour l’entièreté du monde des vivants a été appelée al-Rahmân. C’est à cause de cet attribut que toute chose capable d’avoir des sensations et une conscience est en vie, oeuvre, mange, boit, ressent, se rassure contre les afflictions et a ses besoins comblés.
3.1.3 Rahîm - Le Toujours Miséricordieux
Rahîm, Le Toujours Miséricordieux, est le troisième attribut fondamental d’Allah. La distinction entre Rahîm et Rahmân est que Rahmân accorde de Sa propre volonté de pure grâce et de bienveillance sans rapport à un quelconque acte ou demande, alors que Rahîm, sur un autre plan, signifie Celui Qui donne de bonnes récompenses à la suite de bons actes, et n‘invaliderait le travail de personne. Allah est Rahmân dans le sens qu’Il accorde une nature pure aux êtres humains, sans la tâche du péché, dans la fabrication la plus raffinée et les meilleures proportions avec d’énormes ressources pour une évolution complète dans le dessein de la recherche de Dieu, et Il est Rahîm dans le sens que lorsqu’il fait utilisation de ses facultés Il bénit ses efforts par des résultats bénéfiques.
Les termes arabes Rahmân et Rahîm traduits sous la forme Miséricordieux et le Toujours Miséricordieux sont dérivés de la même racine Rahm signifiant amour, tendresse, grâce, miséricorde, pitié, indulgence, bonté, toutes les exigences pour exercer la bienveillance. Al-Rahmân et al-Rahîm sont tous deux des participes substantifs actifs de différentes mesures dénotant l’abondance de détails significatifs. Un arabe intensif est plus approprié pour exprimer des attributs de Dieu que des degrés superlatifs. Il est faux de penser que Rahmân et Rahîm sont des répétitions d’un seul et même attribut et qu’ils sont relatés l’un après l’autre dans le premier chapitre du Saint Coran pour le seul plaisir d’encensement (comme Allâma Moudûdî explique dans ses traductions et interprétations du Saint Coran). Le fait est qu’ils sont deux attributs différents d’Allah. Rahmân est dans la mesure de Fa‘lan qui invite à l’idée d’abondance et d’absolu et indique la plus grande prépondérance de la qualité de miséricorde qui embrasse l’univers entier sans regard à l’effort et à la demande. Il circonscrit la qualité de l’abondance de grâce inhérente de Son intérieur et inséparable de Lui. Rahîm est dans la mesure de Fa‘il. Cette mesure dénote l’idée de répétition constante et de don de récompense charitable continuelle à ceux qui la demande et la mérite. C’est en raison de cet attribut qu’il est dit que celui qui cherche trouve et qu’à celui qui demande, il sera donné. C’est en raison de cette grâce qu’Allah entend les prières de ceux qui l’implorent. Quand Il dit:
“Invoque-Moi! Je répondrai à ta prière" (40:60)
Se donner est essentiel pour parvenir à l’obtention de bonnes récompenses et invoquer cette grâce. Pour cette bienveillance extraordinaire, l’effort, l’application, le travail dur, la purification du cœur et les implorations sont des conditions nécessaires. Ceux qui s’appliquent envers Allah et ceux qui s’en moquent ne peuvent être les mêmes. Dans le Saint Coran il y a des douzaines de versets nous rappelant cet Attribut de Allah. L’Attribut de al-Rahîm est presque toujours associé avec d’autres de Ses Attributs. Son Attribut Le Plus Miséricordieux (al-Rahmân),Celui qui revient sans cesse (al-Tawwâb), Le Plus Aimant (al-Wadûd), Le Tout Puissant (al-Azîz), Le Plus Bienveillant (al-Barr), Le Grand Protecteur (al-Ghafûr), Le Toujours Aimant (al-Raûf) sont associés ensemble avec al-Rahîm.
Cherche protection auprès de ton Seigneur et tourne-toi vers Lui. Assurément, mon Seigneur est Toujours Miséricordieux, Le Plus Aimant (11:90)
Prends Allah comme bouclier, Assurément Allah est Celui Qui revient sans cesse avec Compassion et Toujours Miséricordieux (49:12)
Les attributs de Rahmân et Rahîm régissent la doctrine de l’Expiation et de la Transmigration des âmes dans ce monde. En regard à une parole du Saint Prophète l’attribut de Rahmân appartient généralement à cette vie alors que les attributs de Rahîm appartiennent généralement à la vie à venir, (Muhît, Zamakhshari) comme ce monde est surtout le monde des actions, le monde suivant est celui ou elles seront récompensées.. L’attribut de Rahmân nous fournit ce dont nous avons besoin pour nos actions dans cette vie, alors que l’attribut de Rahîm nous apporte des récompenses et des bénédictions dans l’au-delà après avoir utilisé ces ressources.
3.1.3 Mâlik e Youm al-Dîn - Maître du Jour de La Rétribution
Mâlik e Yaum al-Dîn: C’est le quatrième attribut fondamental d’Allah. Allah est appelé Mâlik e yaum al-dîn – le Maître du Jour de la Rétribution. La traduction du mot Mâlik n’est pas "Roi", comme la plupart des traductions l’ont retranscrit. Mâlik (- Maître) et Malik (- roi) sont deux mots différents provenant de la même racine Malak. Étant donné les dérivations de formes dans le langage arabe, le plus grand nombre de lettres ajoutées à la racine du mot, comme alif dans Mâlik rend la signification plus forte ou plus élargie (Muhît, Zamakhshari). Au départ un Mâlik ou Maître est celui qui possède le droit de propriété sur une chose et à le pouvoir de composer avec comme bon lui semble. C’est plus qu’un malik, qu’un roi ou qu’un dirigeant (Lane). Cela montre que le Tout Puissant n’est pas injuste si Il pardonne Ses serviteurs, ou leur donne plus que leurs dus. Il n’est pas comme un roi ou un juge qui est tenu de rendre un jugement strictement dans l’encadrement des lois établies, mais comme un Maître Il peut pardonner ou donner plus que le mérite et montre l’amour et la miséricorde partout et dans tout et dans toutes les façons qui Lui plaisent. Il maîtrise et régit tous les atomes de l’univers. Punir chaque péché est incompatible avec les attributs Divins d’indulgence et de longanimité.
Comme Mâlik, Il a pleine autorité pour dispenser récompenses et punitions. Il est évident que personne ne peut être véritablement appelé Maître à moins qu’il ne possède le pouvoir de pardonner ou de punir comme il l’entend. Il fait ce qu’Il désire. Dans ce qu’Il fait personne ne peut y trouver de défaut. L’utilisation du mot Mâlik sert une double signification. D’une part il donne courage, espérance, et confiance à quelqu’un qui dans un moment de faiblesse à commis des méfaits ou péchés, pour ne pas perdre espoir car le bienveillant Allah étant son Maître à le pouvoir de pardonner ou de gratifier. De l’autre côté il sert d’avertissement à prendre indûment avantage de la miséricorde et de bienveillance d’Allah. Ces deux points sont essentiels à l’avancement et à l’évolution spirituelle des êtres humains.
L’Attribut Divin Mâlik e yaum al-dîn est un lien unissant les attributs Rabb –Le Nourricier vers la perfection, Rahmân – Le Plus miséricordieux et Rahîm – Le Toujours Miséricordieux. Cet attribut montre le processus de développement de la grandeur et de la continuité de la miséricorde. La vie dans l’au-delà est aussi une création du Tout Puissant, ainsi ses attributs de Nourricier, de Miséricordieux et de Compatissant Toujours Miséricordieux continueront à se faire dans l’autre vie aussi, ainsi l’effort et l’action, et par conséquent la progression, continueront éternellement. La mention des attributs d’entretien et de nourrissement vers la perfection, la miséricorde, et la miséricorde compatissante et d’amour apporte une subtile indication que la suprême autorité d’Allah n’est pas due à une domination par la violence ou la subjugation mais par les deux formes de compassion, la forme générale (Rahmanîyyat) et la forme particulière (Rahîmiyyat). Il combine touts genres de glorification dans Son être et est unique dans toutes Ses beautés et bontés. Il est sublime, parfait, glorieux et n’est sujet à aucune limitation. À Lui appartiennent toutes louanges dans le commencement et dans la fin pour l’éternité. Toutes excellences Lui appartiennent de droit. Rien d’autre ne participe dans cela.
Le terme yaum, traduit 'Jour', signifie aussi le temps, absolument court ou long, jour et nuit (Tâj). Ce mot est employé dans la terminologie du Coran comme référence à toute période de temps allant d’un moment (5:28) à une période de cinquante mille ans (70:4). Cependant le processus de comptage est déjà en route dans cette vie, le dernier et parfait compte prendra place le Jour de la Rétribution, le Jour de la Plus Grande Récompense. Il y a un jugement et une rétribution continus dans cette vie aussi mais dans une moindre mesure. L’honneur est récompense et le châtiment est dans Ses seules mains. Un voleur peut s’échapper une ou deux fois mais il est certain d’être repris ou d’être puni d’une façon ou d’une autre en fin de compte. Celui qui fait le mal souffre le mal.
L’attribut Divin Mâlik e yaum al-dîn contredit ceux qui ne croient pas en l’au-delà. La différence entre cet Attribut Divin et Rahîm est que Rahîm ouvre le chemin au progrès et au succès à travers les bonnes actions, invocation et adoration, par lesquels une récompense est gagnée et en passant par l’attribut Rahîm par quoi cette récompense est donnée. Ceux qui ne croient pas dans l’attribut Divin de Rahîm sont indifférents envers les bonnes actions, comme les athéistes disent qu’il n’y a ni récompense ni châtiment, renient l’existence de Dieu et par conséquent négligent délibérément les bonnes actions. Sous l’attribut de Rahîm et à travers les bonnes actions et les prières chacun est richement récompensé de grâce, mais c’est à travers l’attribut de Mâlik e yaum al-dîn que cette grâce est octroyée. Mâlik indique également qu’Il ne S’est pas retiré Lui-même de la gouvernance de l’univers le remettant à un gestionnaire ayant toute autorité pour attribuer des récompenses ici et dans l’au-delà. Il est seul le Maître et le Propriétaire absolu.
Dans la nature de Mâlik e yaum al-dîn on pourrait se demander pourquoi Allah se nomme Lui-même Maître et non Juge? La réponse est que le concept de justice n’émerge qu’après l’établissement d’un droit et personne ne possède aucun droit contre le Seigneur. Le salut dans l’au-delà est une bonté d’Allah. Est-ce que le concept de Dieu de l’église manque tellement de tolérance, d’indulgence et de miséricorde, qu’il y a besoin d’une expiation par procuration? D’autre part, la contemplation de ces quatre attributs divins crée chez les êtres humains une irrésistible envie de voir son créateur, une intense aspiration à Lui offrir la dévotion de son cœur entier, ainsi qu’une irrésistible sensation d’amour. Cette imperfection, obscure, dense, étroite et limitée à la capacité du monde ne convient pas pour exprimer la magnifique manifestation de ces attributs. Un monde totalement différent est exigé pour ses démonstrations. À travers ses douces réflexions et espérances nous pouvons voir dans la vie de ceux qui meurent dans le chemin d’Allah avant que la mort ne les rattrape et bien qu’ils subsistent dans ce monde ils ont leur êtres dans l’au-delà, Allah leur manifeste Sa lumière de telle manière qu’elle n’est pas manifestée aux autres sauf après la mort. Le cœur d’un tel homme parfait est une réflexion de ces quatre attributs.
3.2 Les Quatre Grâces Divines
Tous genres de vraies et parfaites louanges appartiennent à Allah uniquement, Qui est le Créateur et le Nourricier vers la perfection de tous les mondes. Le Plus Miséricordieux, Le Toujours Miséricordieux, Maître du Jour de la Rétribution. Lui seul nous aimons et adorons avec une complète et profonde humilité, soumission, et obéissance afin d’être ébloui par Ses Attributs, de s’en empreindre, de les réfléchir dans nos propres vies, de L’implorer pour le secours, de nous guider sur le bon chemin jusqu’à l’atteinte du but, le chemin de ceux sur qui Il a accordé Ses bénédictions, ceux qui n'ont pas causé Son déplaisir, et ceux qui ne sont pas partis à la dérive. (1:2-7)
Les quatre principaux attributs de Allah sont mentionnés dans le tout premier chapitre et au tout début du Saint Coran: Rabb – Nourricier vers la Perfection; Al-Rahmân – Le Plus Miséricordieux; Al-Rahîm – Le Toujours Miséricordieux; Mâlik e yaum al-dîn - Maître du jour de la Rétribution. Ces attributs sont présentés en détail dans le Saint Coran et ses versets abondent tel le courant d’une rivière dans le développement de ceux-ci. Ils sont essentiels à son Être et sur eux repose l’existence de l’univers. Ils ont préséance sur tout, embrassent tout et sont la source de tous les autres attributs Divins et les pieds du trône ('Arsh) sur lequel il s’est installé Lui-même.
Le tout début du chapitre d’ouverture du Saint Coran (al-Fâtihah) fait référence aux quatre Grâces Divines lesquelles ressortent des quatre attributs fondamentaux de Dieu. Ces quatre Grâces Rubûbîyyat, Rahmâniyyat, Rahîmiyyat et Mâlikîyyat peuvent être appelées la mère de toutes les Grâces Divines qui oeuvrent en tout temps dans l’univers, et l’ordre dans lesquelles elles sont mentionnées dans al-Fâtihah est leur ordre naturel, et elles se manifestent dans cet ordre. Elles nous montrent que notre Créateur, Sustenteur et Nourricier vers la perfection est le Plus Miséricordieux, Le Toujours Miséricordieux, prêt à tout faire pour nous sans contrepartie, venant à récompenser beaucoup de chutes pour une seule bonne action et en de rares occasions seulement utilise Sa réserve de la punition, et cela seulement dans ces cas, où une rectification et de la discipline sont nécessaires et non dans un but de vengeance, et cela dans une période de temps limitée. Elles amènent au concept de l’amour et Sa Toute Compassion et crée en nous une irrésistible sensation d’amour, de dévotion. De cette impulsion nous voulons L’adorer dans une complète et extrême humilité, soumission et obéissance et désirons recevoir l’empreinte de Ses attributs, s’en imprégner et les réfléchir dans notre propre vie.
3.2.1 Rubûbîyyat - La Première Grâce Divine
La première Grâce Divine - Rubûbîyyat – est la grâce la plus générale. Cette grâce enveloppe perpétuellement toute chose, quelle soit animée ou non. Chaque forme de la Création, vivante ou non vivante, vient à l’existence à travers elle. L’entrée dans l’existence de la non-existence et de son développement de la forme la plus sommaire à la perfection passe par la manifestation de cette grâce. Toutes les âmes et les corps se sont manifestés et se manifestent par elle et tous se sont développés et se développent par elle. Cette grâce est la véritable vie de l’univers. Serait-elle retirée pour un instant que l’univers viendrait à une fin et si il n’y avait pas eu cette grâce il n’y aurait pas eu de création. Ainsi cet attribut de Rubûbîyyat est mentionné avant tous les autres attributs de grâce, comme tous les autres attributs de grâce celle-ci a une priorité naturelle parce qu’elle vient dans la manifestation avant que les autres attributs de grâce se soient manifestés. Sa Rubûbîyyat est en œuvre tout le temps. Ce n’est pas qu’après avoir créé le monde qu’Allah l’a enlevé de son contrôle et qu’Il l’eut incorporée dans les lois de la nature parce qu’Il n’intervient Lui-même d’aucune manière. Ce n’est pas comme si le fabricant d’une machine ne s’y intéressait plus après l’avoir fabriquée. Il exerce cet attribut tout le temps dans l’univers entier, et à aucun moment l’univers n’est déshérité du bénéfice de cette grâce. Même après la création de l’univers le besoin de cette source de grâce est insistant à chaque instant comme si Il n’avait encore rien créé. Étant donné que le monde dépend de cet attribut pour son entrée dans l’existence, Il est également dépendant de sa continuation et de son soutien.
3.2.2 Rahmâniyyat - La Deuxième Grâce Divine
L’action de la deuxième Grâce, Son Rahmâniyyat qui précède Rubûbîyyat est relatif à l’animé et non à l’inerte. Nous lisons dans le Saint Coran des versets tels que:
“Il a pris sur Lui-même le précepte de la Miséricorde” (6:12, 54),
“Ton Seigneur est le Seigneur de la Toute Compréhensive Miséricorde” (6:146),
“Ma Miséricorde embrasse toutes choses” (7:156),
“Notre Seigneur, Tu embrasses chacune et toute chose dans Ta miséricorde” (40:7).
Cette Miséricorde n’est pas la conséquence ou une récompense d’une de nos actions. C’est par la bénédiction de cette Grâce que toute chose vit, mange et a ses besoins de sustentation comblés. C’est à travers l’action de cette grâce qu’un être humain remplit les exigences de la vie, le soleil pour la chaleur, la lumière et l’énergie, l’air pour respirer et l’eau pour boire. C’est une bénédiction de cette grâce que tout ce que nous avons besoin pour le développement spirituel tel que les capacités de parler et de penser de façon rationnelle, l’amour sacré pour Dieu, la conduite innée pour l’adoration, et la capacité de recevoir la révélation Divine a été fournie dès le tout début.
Toute chose créée est l’objet de la Miséricorde Rahmâniyyat et la Miséricorde est l’Essence de Sa Grâce, mais être Miséricordieux est Son Attribut. Sa Miséricorde embrasse tout, elle imprègne tous Ses objets de la création, et a préséance sur tous Ses autres attributs. Toute chose créée est l’objet de Sa Miséricorde. Par l’évocation de Ses autres noms et attributs Il est imploré par tous pour la miséricorde. Comme on dirait, "O Tout Puissant ! Sois miséricordieux avec moi" Ou on pourrait dire, "O Vengeur! Sois miséricordieux envers moi". Cela est du au fait que les Noms de Dieu se réfèrent à Ses Attributs avec les diverses conceptions qu’elles amènent. Ces attributs peuvent être tous invoqués pour la miséricorde. Son Plaisir et Sa Colère existe seulement par la vertu de Sa Miséricorde et aussi en est-il de Sa Miséricorde. Ibn Arabî dit:
"La Grâce d’Allah inonde toutes choses et coule à travers Ses Êtres et Esprits. L’état de Grâce est la quintessence de ceux qui perçoivent et subliment celle de l’esprit discursif.”
C’est grâce à ce Rahmâniyyat qu’Il donne du répit aux non-croyants. Le Saint Coran nous dit que si Il a à juger les hommes immédiatement pour leurs mauvaises actions, aucun être humain ne sera laissé sur la face de la terre, mais Il leur donne un répit jusqu'à un terme fixé (16:61) ainsi le désobéissant peut avoir la combinaison favorable de circonstances pour en profiter et se corriger, et la chance de se repentir. Il dit:
"Et ne laissez pas ceux qui ne croient pas penser que le répit que Nous leur donnons est bon pour eux. Assurément, Nous leur accordons le répit (qu’ils puissent avoir la chance d’ajuster leurs voies et de corriger leurs mauvaises actions) mais ils ne le mettent pas à profit," (3:178)
En résumé, à travers cette grâce de Rahmâniyyat les êtres humains et les autres créatures vivantes bénéficient de l’exaucement de millions de souhaits. Personne ne peut dire que ceux-ci sont le résultat de leurs actions ou qu’ils se sont engagés dans quelque quête vertueuse dans une incarnation ou un temps passé, dans une appréciation favorable selon laquelle Dieu a conféré toutes ces innombrables bontés sur l’humanité, ou à cause de sa propre demande ou sollicitation ou de celle de quelqu’un d’autre. C’est cette grâce qui se révèle elle-même sous des milliers de formes pour élever le bien être de toutes vies. C’est une bonté sans regards au mérite, proclamation, ou demande venant de quelqu’un. C’est seulement le flux de la miséricorde Divine qui permet à chaque créature animée d’atteindre son but naturel, et de rencontrer les exigences inhérentes à sa nature et de pourvoir à tout ce qui est bien pour lui. Que l’Être Divin possède cet attribut est manifestement établi à travers une étude des lois de la nature. Personne ne peut contester le fait que tous les objets de la nature, comme la terre, le soleil, la lune, et les éléments, qui sont le support de la vie, procède de cette grâce absolue, et que chaque animal, bête, et être humain, croyant ou non-croyant, bon ou mauvais, en bénéficie. Tout cela est en nos corps dû à son origine de Sa Rahmâniyyat, aucun corps ne peut affirmer qu’il est une récompense en vertu de ses actions. Il donne Ses bontés qui proviennent de Sa grâce absolue, et cela sans regard pour les actions, depuis bien avant la naissance de Ses créatures et avant le début de leurs actes et de leurs pensées.
La Miséricorde de Dieu est universelle, et Il est toujours prié pour Sa Miséricorde par tous à travers Ses autres noms et attributs. C’est Sa Miséricorde (Rahmatî – Ma Miséricorde 7:156) laquelle est Toute Compréhensive. Sa Miséricorde a préséance sur Sa colère, ce qui revient à dire que Sa Miséricorde Lui est attribuée avant la colère.
3.2.3 Rahîmiyyat - La Troisième Grâce Divine
La troisième Grâce Divine, Rahîmiyyat, suit Sa Rahmâniyyat. La différence avec Rahmâniyyat se situe dans le cas où le dernier bénéficiaire n’est plus obligé de se rendre bon ou de jeter son ego hors des couvertures des ténèbres, ou de pousser plus ses efforts pour en tirer avantage. Dans le cas de Rahîmiyyat application, effort, purification du cœur, supplication et attention envers Dieu ainsi que toute autre forme d’effort adéquat sont demandés. Seul celui qui cherche la grâce la reçoit et celle-ci descend sur ceux qui travaillent pour elle. Allah dit:
“Et ceux qui oeuvrent fort dans Notre cause, Nous les guiderons certainement vers les chemins qui mènent à Nous” (29:69)
C’est de cette grâce que nos prières et supplications sont acceptées:
"Et quand Mes serviteurs vous demandent Me concernant (dites leur), Je suis proche en effet, Je réponds à la prière de l’implorant quand il Me prie, aussi ils devraient répondre à Mon appel, et croire en Moi (que Je possède tous ces attributs) afin qu’ils puissent oeuvrer dans la bonne direction.” (2:186).
En vertu de cette grâce le nom de Dieu est
al-Rahîm, Le Toujours Miséricordieux. Depuis que l’attribut de
Rahîmiyyatsuit l’accomplissement de certaines conditions il est mentionné après
Rahmâniyyat. Cette Miséricorde peut être obtenue par obligations, comme dans la manière dont le verset 7:156 nous présente ou par Grâce Divine suivant ce qui est dit au verset 48:2.
Ce Coran est envoyé par le Tout Puissant le Toujours Miséricordieux (Al-Azîz al-Rahîm) (36:5)
3.2.3 Mâlikîyyat - La Quatrième Grâce Divine
La quatrième Grâce Divine - Mâlikîyyat - Maître du Jour de la Rétribution, est suivi par Rahîmiyyat. Pour amener la création à la perfection, la manifestation de Mâlikîyyat est aussi nécessaire, comme la soumission aux lois apporte la récompense aboutissant à l’évolution des êtres humains. La désobéissance aux lois doit aboutir à la punition et à pour conséquence une temporisation dans l’évolution. Il y a dans la nature de plus amples indications que la Loi Divine de la rétribution est constamment à l’œuvre et se manifeste à tous les instants. En fait, la punition du mal est nécessaire dans le schéma Divin, comme l’est la récompense pour le bien. Récompense et châtiment sont des phases différentes de l’exercice de l’attribut de Rabûbîyyat, l’objet en est toujours la progression vers la perfection, et l’Enfer n’est rien d’autre qu’un dispensaire, une sorte d’hôpital où les âmes des pêcheurs sont complètement nettoyées des tâches de la désolation du péché. La peur du châtiment et la punition sont les seules influences dissuasives dans l’annihilation du mal. La pression des pénalités légales est un moyen dissuasif de faire le mal, et dès qu’elle se relâche, le mal reprend vigueur.
La peur du châtiment dans ce monde et dans l’au-delà agît comme un moyen de dissuasion dans ce respect; tel peut-être difficilement le cas avec la croyance dans l’Expiation. Si Dieu pouvait trouver n’importe quel autre moyen pour le nettoyage du péché humain, alors il n’y aurait plus besoin de bonnes actions venant de notre part. Il y a peu d`êtres humains qui recherchent la vertu pour ses buts intrinsèques. C’est la rétribution et la récompense de la vertu, spécialement observées dans leur efficacité d’équilibrage des incidences du péché qu’ils accomplissent la loi et mènent une bonne vie. Mais si la même chose est à peine joignable par une croyance de la Grâce du Sang, peu penseraient avantageux de subir les privations et les épreuves d’une vie de piété et de droiture. Croire dans l’Expiation obvie la nécessité des bonnes actions. Nous ne devons pas oublier que c’est seulement l’admiration et la peur de la Majesté Divine qui peut nous préserver du péché et du mal. Une fois que l’on réalise que Dieu est le distributeur de châtiment, et que Son châtiment est sévère (2:165), cette formidable prise de conscience deviendrait une barrière contre les péchés. L’idée de l’expiation rend une personne débridée et sans but. Mais la miséricorde compatissante et l’autorité stimule l’espoir et l’effort. Mâlikîyyat supporté par la culture et le progrès a miné la croyance dans l’expiation. Le monde en majorité est sur l’autoroute pour croire en cet attribut de Dieu. Croire dans cet attribut, s’il est rendu dans les actions de notre quotidien, porterait notre culture et notre civilisation à son summum. Il est inutile de chanter des hymnes au meilleur de nos voix si nous ne nous menons pas une vie respectueuse de Dieu. Cet attribut n’a besoin d’aucune adoration de notre part. Il ne Lui est pas louable, ni profitable pour nous. Il est très dangereux de croire en des choses qui non seulement n’ont pas de portée dans notre vie mais sont aussi réellement préjudiciables dans leurs effets sur la formation de notre individu. En affaire de culture et de civilisation de telles croyances comme celle de l’Expiation ce sont avérées être un implacable ennemi du progrès humain. La vertu et le vice sont, tous deux dans leur origine et développement, en harmonie dans le juste équilibre avec solidité ou faiblesse de notre foi dans la loi et de ses forces. Les crimes reviennent à la surface par légions là ou la loi et l’ordre peuvent être évités sans peur d’être pris et châtié. La loi perd toute sa force et ne peut construire un lien universel à moins de quelque récompense ou punition venant de son accomplissement ou de son réfreinement. Nous ne pouvons imaginer de plus grande blessure au grand tissu de la société humaine que celle qui vient de nous comme un développement naturel en raison de notre croyance dans une doctrine de l’expiation qui affaiblit notre sens des responsabilités ou nous cause de perdre notre vigueur physique ou morale et nous dépouille de tout motif pour agir. Ainsi pour amener la création vers la perfection, l’attribut de Mâlik yaum al-dîn, Maître du Jour de la Rétribution, est nécessaire. C’est ainsi qu’au tout début du chapitre d’ouverture du Saint Coran cet attribut fondamental est mentionné. Cette séquence est en accord avec le livre de la nature. La composition parfaite dans un livre de la révélation demande que cet ordre suivi dans le livre de la nature doive aussi être gardé en vue dans un livre de la révélation. Inverser l’ordre naturel dans la composition est inverser la loi de la nature. Pour une parfaite composition il était aussi nécessaire que l’ordre de la nature, comme si c’était sa photographie, ce qui est naturel et en fait prioritaire, devrait aussi être prioritaire dans la description.
Alors que nous décrivons l’attribut, le mot Mâlik ou Maître et non Juge ou Administrateur de la Justice pour rejoindre la rétribution du bien et du mal est très significatif. La différence essentielle entre un juge et un maître est que le précédent est soumis à punir les malfaisants pour tous les crimes et mauvais actes alors que le maître peut exercer à sa discrétion, et peut aussi bien punir le malfaiteur ou le pardonner et passer par-dessus ses péchés et ses crimes. C’est à cause de ce fait que le Saint Coran dit:
“O mes serviteurs qui avez commis des excès contre vos propres âmes, ne désespérez pas de la miséricorde d’Allah (que Allah vous punisse à tout prix, et ne puisse vous pardonner vos péchés). Assurément Allah pardonne tous les péchés. En vérité Il est le Plus Grand Protecteur, le Toujours Miséricordieux.” (39:53).
Dès le départ l’attribut de Mâlik et Maître est présenté pour faire le lien avec l’idée de punition avec celle du pardon et de la miséricorde. Dans le corps du Coran, Allah est aussi mentionné sous Al-Ghafûr (91 fois), Al-Ghâfir, et Al Ghaffâr avec les formes de verbes apparentés (560 fois). En partant il sera démontré que le Coran donne prédominance aux attributs d’amour et de miséricorde dans Allah pour une assimilation où le parallèle n’est pas rencontré dans tout autre livre.
Le Saint Coran accentue d’une part sur le fait que la Loi Divine de la Rétribution des actes oeuvre à tous les instants et donc donne à l’être humain la faculté d’avoir conscience de la responsabilité de ses actes, et de l’autre coté donne la prédominance à la qualité du pardon de la nature Divine. Ainsi la Loi de la Rétribution n’est pas comme une loi rigide de la nature mais plutôt comme une discrétion du maître le plus gracieux et toujours miséricordieux.
C’est ici que les créateurs du dogme Chrétien moderne ont fait leur plus grande erreur. L’église a incorporé de telles doctrines du paganisme. C’est une mauvaise appellation de dénommer de telles doctrines de la théologie. Elles sont le contraire du véritable enseignement de Jésus-Christ, qui demande à chacun de porter sa propre croix. Il est faux de penser qu’un être humain naît avec un péché héréditaire sur lui, ce péché pour lequel il n’est pas personnellement responsable et devant être expié, et dont Dieu à prescrit de sacrifier Son propre fils innocent dans le but de neutraliser cette mystérieuse malédiction. Cela va à l’encontre de la justice et de la miséricorde de notre Créateur. C’est un chancre social et spirituel qui dévore le cœur et empoisonne le sang vital de l’humanité. C’est un objet de superstition et ne peut recevoir plus longtemps l’approbation de la raison et de la connaissance. C’était afin de populariser le culte Chrétien avec le monde païen que le dogme de l’incarnation de Dieu avec d’autres doctrines mystérieuses dans sa conception fut incorporé dans la vraie et simple foi de jésus-Christ. Les caractères empruntés restèrent profonds et assez tenaces pendant des siècles pour cacher la véritable foi. Entre-temps ils sont devenus usés et délaissés. Selon l’estimation du monde raisonnable Le Dieu de souffrance n’est pas un idéal. Le Dieu crucifié est ainsi un vieux mythe, assez correct pour l’imagination des enfants ou pour ceux qui sont enclins à remettre leur charge sur d’autres épaules. Ils pensent que le Fils de Dieu est nécessaire pour expier les méfaits de l’humanité, depuis Dieu, étant un juge, ne peut et ne devrait pas, pardonner les péchés sans se venger à moins que quelqu’un soit trouvé pour compenser. Cette conception est contre et la justice et la miséricorde de Dieu. Dieu est Maître et par conséquent Il peut pardonner.
La Grâce de Mâlikîyyat n’a rien à voir avec l’autocratie, l’inexorabilité, la vengeance et la cruauté. Au contraire, cette grâce additionnée avec les autres grâces de Rahmânîyyat et Rahîmîyyat, lesquelles sont les grâces de l’amour et de la miséricorde sont accentuées dans le Saint Coran et dans les paroles du Saint Prophète toujours et toujours. Non seulement chaque chapitre du Saint Coran s’ouvre avec les attributs Rahmân et Rahîm, démontrant ainsi que les qualités de l’amour et de miséricorde sont prédominantes dans la nature Divine, mais les textes suivants soulignent grandement avec des mots explicites sur l’immensurable grandeur de la Miséricorde Divine.
Nous lisons dans le Saint Coran des passages comme ceux-ci (qui étaient déjà mentionnées):
“Il a pris sur Lui la régle de miséricorde” (6:12, 54),
“Ton Seigneur est le Seigneur de la Toute Compréhensive Miséricorde” (6:146),
“Ma miséricorde embrasse toutes choses” (7:156),
“Notre Seigneur, Tu embrasses chacune et toute chose dans Ta miséricorde” (40:7).
Abû Hurairah raconta qu’il avait entendu le Messager d’Allah dire: "Allah, Plus Haut, a gravé un document avant que la création ne soit amenée dans l’existence : 'Ma Miséricorde a précédé ma colère' et que cela est écrit en Sa Présence au-dessus du trône." (Bukhârî)
Ainsi grande est la miséricorde Divine et grand l’amour d’Allah qui embrassent aussi bien les croyants que les non-croyants. L’image des grâces divines dépeinte dans le Saint Coran est, avant tout, une image d’amour, de miséricorde et la mention de châtiment est pour souligner que le mal est la chose la plus haïssable qui devrait être évité. Le châtiment lui-même, comme décrit, est de nature curative et ne possède rien en lui d’intolérance ou de vengeance. Son châtiment est le traitement d’une maladie, que l’être humain s’est imposé et cela ne dure qu’une période limitée de temps. Il y a toujours l’amour et l’affection, comme son but est toujours de ramener une personne sur le chemin de la progression, après la guérison de la maladie.
“Et nous avons envoyé (des Messagers) parmi les communautés devant vous, (à cause de leur rejet) Nous les avons affligés de la misère, de calamités, et d’adversités (pour les discipliner et) afin qu’ils puissent devenir humble devant Nous (et pour les remettre sur le chemin de la progression).” (6:42, 7:94).
Ces quatre Grâces Divines sont les premières et fondamentales sources de tous les autres attributs d’Allah. Ils forment le pivot autour duquel tous les autres attributs Divins tournent, et le fondement du travail de l’univers et de l’exercice entre Allah et les êtres humains. Notre surprise ne connaît pas de limite quand nous pensons à l’harmonie Divine des mots dans la sélection de ces quatre noms pour nos méditations. Non seulement ils servent de but théologique mais ils sont assez compréhensifs pour apporter avec leur rayonnement tout ce qui est nécessaire pour nous mener à travers tous les chemins possibles de l’activité humaine et de la parfaite civilisation. Ils sont notre guide aussi bien dans les affaires mondaines que dans la morale et la spiritualité. Qu’importe le domaine de la vie dans lequel nous entrons, nous trouvons dans ces attributs la plus sûre guidance par laquelle nous pouvons véritablement grandir, progresser et accomplir le but de notre vie.
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